En décembre 2017, nous avions évoqué les filigranes d’hommes connus sur les billets de la BDF entre 1916 et 1968. De 1972 jusqu’à 1999, nous retrouvons 8 billets comportant le portrait d’un homme célèbre, français, en filigrane et en portrait. J'ai tenté de trouver une explication à ces choix. Pour les 3 derniers billets, le 50 F St Exupéry, le 200 F Eiffel et le 100 F Cézanne, l'explication était indiquée sur différents documents de la BDF.
Eugène DELACROIX
Peinture sur muraille au Palais Bourbon (Assemblée Nationale)
Antoine de Saint-Exupéry
Pionner de l'aviation reconnu "Mort pour la France" en 1948 et écrivain célébre (explications BDF)
(Extrait de la causerie rédigée par Monique FOUILLOUX)
Alors que le X est utilisé pour le remplacement des billets du Trésor fautés (séries U.S), c’est le W qui est employé par la Banque de France. Ces billets, très recherchés, constituent pour certains l’axe prioritaire de leur recherche. Mais est-il possible de constituer une collection complète avec ces seuls W ? On connait le 10F Berlioz avec ses variétés W pointé et W non pointé. Des alphabets n’existent ou n’existeraient qu’en W. Le W est-il rare ? Petite étude réalisée sur un échantillonnage représentatif de 350 000 billets…
(Extrait de la causerie rédigée par Jacques DUTANG)
Suite à la fin de la 2ème Guerre mondiale, les troupes françaises d’occupation en Allemagne et en Autriche, disposèrent de cinq billets (5, 10, 50, 100 et 1000 francs) pour leur usage quotidien dans les territoires. Ces coupures sont spécialement émises par le Trésor Français. Les billets de 5 et 10 francs sont de même dimension, sans signatures, sans filigrane et sans date. Seule une impression polychrome différente : dominante ocre-brun pour le 5 francs et dominante bleu-vert pour le 10 francs. Au recto : visage d’une jeune femme dans un médaillon, et inscriptions : «TERRITOIRES OCCUPES» et «CE BILLET A COURS UNIQUEMENT DANS LES TERRITOIRES OCCUPES» . Au verso : scène de moisson.
Le nombre de coupures imprimées pour les 2 types étant toujours inconnu à ce jour, un pointage systématique des billets a été réalisé durant plusieurs années.
Plus petit numéro
Plus grand numéro
(Extrait de la causerie rédigée par Yann-Noël HENON)
Qui sait observer les billets de banque ne manquera pas de déceler quelques différences non répertoriées dans les ouvrages consacrés au papier-monnaie. Deux exemples de billets d'apparence identique (le 500 F Pascal et le 10 F Berlioz) mais qui recèlent des petites différences qui font la joie des collectionneurs.
D'autres différences non signalées existent. Avec un oeil un peu exercé et un examen attentif des billets, vous pourrez certainement ajouter ce "piment" qui fait de notre passion un vaste terrain de jeux.
signature DENTAUD avec le POINT
Alphabet 102 à 269
signature DENTAUD sans le POINT
Alphabet 270 à 350
(Extrait de la causerie rédigée par Yves JEREMIE)
Société anonyme avec un capital de 30 000 F, créée en 1908, à Roanne ayant pour but de fédérer des commerçants pour permettre de vendre à crédit des biens payés au prix du comptant par les acheteurs. Le client obtient de l’Union des billets lui permettant d’acheter auprès de tous les commerçants affiliés et rembourse ensuite à l’Union des mensualités sans intérêt.
L’avantage pour le client : un crédit gratuit financé par une ristourne versée à l’Union par le commerçant.
L’avantage pour le vendeur : un volume de vente en augmentation et fidélisation de la clientèle.
6 types de billets sont référencés dont la valeur va de 0,25 F à 500 F. Certains types ont inspiré d'autres unions économiques comme celles d'Amiens, Besançon, Douai, La Rochelle, Lyon, etc....
La causerie s'est faite en vidéoprojection
(Extrait de la causerie rédigée par Jacques DUTANG)
Après s'être inspirée de la mythologie (Mercure, Hercule...) pour l'impression des filigranes, la Banque de France, à partir de 1916, a choisi de mettre à l'honneur des personnages connus. Existerait-il une explication à ces choix ? Juste une hypothèse.
Un billet (le 5 F Berger) a pour filigrane Bernard Palissy et 7 autres billets ont à la fois, en filigrane et en portrait le personnage célèbre qui donne son nom au billet (20 F Bayard, série des 500 F Victor Hugo...).
La causerie s'est faite en vidéoprojection où chaque homme célèbre est présenté avec une image le symbolisant.
Bernard PALISSY
Louis PASTEUR
(Extrait de la causerie rédigée par Monique FOUILLOUX)
La Caisse d’Escompte, autorisée par TURGOT en 1776, (causerie du 26/11/ 2011) a connu des débuts difficiles puis devint prospère. En 1783, elle fait une avance au Trésor et année après année elle devient quasiment la seule ressource de l’Etat mais bientôt dans elle fut dans l’incapacité de rembourser en espèces ses billets. Différents arrêts de surséance furent rendus par le gouvernement la dispensant de cette obligation. Les billets ont alors cours forcé. En 1789, la Caisse, au bord de la faillite, l’Assemblée Nationale Constituante décide que tous les biens du Clergé seront mis à la disposition de l’Etat et crée la Caisse de l’Extraordinaire pour la gestion de la vente de ces biens. Cette caisse devait créer des assignats échangeables pour l’acquisition des biens du Clergé. Les billets de la Caisse d’Escompte remplirent ce rôle, avec au verso la mention « Promesse d’assignat » et circulèrent jusqu’en juillet 1790. Un arrêt de 1790 interdit à la Caisse D’Escompte de faire de nouvelles émissions de billets. Cette interdiction sera levée. L’objet de cette causerie porte donc sur les billets émis après cette date et « dits nouveaux billets » par la Caisse d’Escompte. 4 valeurs de billets : 25, 50, 100, 1000 £, billets extrêmement rares.
Recto 50 Livres (Musée Carnavalet)
Verso 50 Livres (Musée Carnavalet)
(Extrait de la causerie rédigée par Gilbert DOREAU)
La causerie d'avril 2017 nous a fait découvrir le billet de 5000 F « Empire Français » - Type 1942 et son retrait de la circulation début 1948 afin de combattre le marché noir. Cette mesure de retrait s’inscrivait dans un ensemble de mesures économiques : dévaluation du franc, redressement des finances publiques. Bien entendu pour effectuer un tel retrait de billets, il faut avoir des billets de remplacement. Mais quel billet les Français ont-ils reçu en apportant à la banque, dès le 2 février 1948 leurs coupures de 5000 F ? Le billet proposé : le 1000 F « MINERVE ET HERCULE » que la BDF a dû faire fabriquer rapidement et en grande quantité. Elle a fait appel à plusieurs centres de fabrication de papier fiduciaire, de centres d'impression. Avec l'absence de taille-douce en plus, le jeu des faussaires a été favorisé. Parmi ces faussaires, on trouve BOJARSKI, LANGLOIS, SORCIO, CAZALE.... Mais un détail les fera démasquer.
(Extrait de la causerie rédigée par Yves JEREMIE)