En 1860, les États-Unis sont composés de 2 régions : les États du Nord, protectionnistes et contre l’esclavage, industrialisés et les États du Sud agricoles avec une forte main-d’œuvre servile. La guerre de Sécession est déclarée en 1861.

Au Nord, la guerre s’éternisant, le gouvernement américain va émettre, dès 1862, plusieurs types de papier-monnaie. Ces billets ont des valeurs faciales allant de 1 à 1000 $, représentent des allégories, des personnes ayant existé ou encore vivantes comme Abraham Lincoln. Le gouvernement va émettre aussi des billets "fractions du dollar", valant entre 5 et 50 cents, entre 1862 et 1876. Les premiers billets de ce type représentent des timbres.

Le Sud va émettre de grandes quantités de billets. Mais manquant de tout, ces billets sont souvent de piètre qualité, unifaces, voire imprimés sur la face unie de papiers déjà imprimés. La Confédération va émettre 7 émissions représentant près de 1,5 milliard de dollars pour des valeurs faciales comprises entre 50 cents et 1000 $. Ces billets représentent des allégories, des personnages réels, des esclaves au travail, des militaires et des marins, des bâtiments officiels, des navires et des trains.

Ces différents billets peuvent valoir de quelques dizaines à plusieurs centaines de milliers d’euros.

(Extrait de la causerie du 25 mai 2024 rédigée par Jean-Yves LEFEVRE)

Les premiers billets polonais datent de la fin du XVIII^èmesiècle, produits par les révoltés polonais dirigés par Tadeusz Kościuszko, personnage qui sera le plus fréquemment représenté sur les billets polonais du XX^ème siècle.

Le papier-monnaie polonais constitue un vaste ensemble permettant d’illustrer l’histoire chahutée et souvent tragique de ce pays aux contours mouvants. Ses billets ont été libellés en zlotys, en roubles, marks, couronnes...

Actuellement la Pologne émet de nombreux billets commémoratifs, et également des produits pour les collectionneurs, à base de billets, directement vendus par la Banque nationale de Pologne. L’unité monétaire polonaise, le złoty, divisée en 100 groszy (singulier grosz, c’est le même mot que notre "gros" de "gros tournois"). Le mot "złoty" a la même racine que "gulden", et veut dire "pièce d’or".

(Extrait de la causerie du 27 avril 2024 rédigée par Michel MUSZYNSKI)

L’histoire d’un pays amène les autorités au pouvoir à modifier leurs billets en circulation.

Le Mexique a connu des évènements exceptionnels et concomitants avec l’Espagne, avec les États-Unis, avec la France. Le billet précité va nous permettre d’analyser comment naquit en 1810 à Querétaro (ville alors coloniale au centre du pays) l’esprit d’Indépendance au Mexique. Ce fut un mouvement d’opinions, composé d’amérindiens, de politiciens compétents qui décidèrent de lutter contre le royaume d’Espagne.

En 1907, à Querétaro, afin de rendre hommage à l’héroïne de l’indépendance La Corregidora, les législateurs, les politiciens au pouvoir ont promulgué et signé la constitution politique et législative permettant au Mexique actuel d’être INDÉPENDANT.

En 1925, la Banque de Mexico fut créée et mit en circulation une monnaie papier uniquement Fédérale. Pour la 1^ère fois en 1969, le Banque du Mexique (BANXICO) imprima ses propres billets de Banque.

Le billet de 5 pesos de 1969-1972 : différentes dates d’impression, valeur faciale en chiffres (3 fois) et en lettres (1 fois) sur les 2 faces du billet, numérotation et série en rouge, 3 signataires... émis par la Banque du Mexique, imprimés en 1969 et mis en circulation le 19 juillet 1971 puis démonétisés le 1^er janvier 1996.

(Extrait de la causerie du 24 mars 2024 rédigée par Jean-Pierre LABRUYERE)

Le Suriname est un état d'Amérique du sud, sur la côte de l'Océan atlantique, frontalier de la Guyane française à l'est, du Guyana à l'ouest et du Brésil au sud, avec une population est d'environ 600 000 habitants. Le Suriname doit son nom au fleuve qui le traverse sur 724 km. La forêt amazonienne recouvre en grande partie le territoire. La biodiversité y est extrêmement riche ce qui fera le centre d'intérêt des billets de cette causerie. Paramaribo en est la capitale. La langue parlée est le néerlandais et la circulation des voitures se fait à gauche. Colonisé par les Anglais à partir de 1630, cédé aux Néerlandais en 1667 en échange de la Nouvelle Amsterdam qui deviendra New York en l'honneur de Jacques d'Angleterre, duc d'York, 2^èmefils du roi d'Angleterre, le Suriname était appelé Guyane néerlandaise jusqu'en 1975 année de son indépendance. Aujourd'hui, c'est une république de par la Constitution de 1987 avec une Assemblée nationale et un Président élu pour 5 ans.

Sa monnaie : le Gulden (florin du Suriname) monnaie officielle de 1954 à 2004, remplacé le 1er janvier 2004 par le Dollar du Suriname avec la parité de 1000 gulden pour 1 $ Suriname (SRD). Cette monnaie est indexée sur le $ américain.

A l'occasion du 25^ème anniversaire de l'Indépendance, la Banque Centrale du Suriname (CBVS) a émis à la date du 1^er janvier 2000 une série de 9 billets imprimés par l'entreprise anglaise Thomas De La Rue. De format identique de 140 x 70 mm, chaque coupure imprimée en taille douce représente principalement au recto un oiseau, l’emblème du Suriname de couleur différente selon la coupure et au verso une fleur ainsi que, en transvision, des insectes ou animaux (scarabée, araignée, grenouille...). La numérotation est constituée de chiffres de grandeur croissante

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Une belle série pour les collectionneurs de billets sur les thèmes « Oiseaux et fleurs ».

(Extrait de la causerie du 24 février 2024 rédigée par Jean-Claude AUSSERT)

Yves JÉRÉMIE dans sa causerie du 25 mars 2023 vous a proposé les fautés de la Banque de France, dans le même esprit je vous propose les fautés de la Banque Royale de John Law. Les conditions de réalisation de ces billets ne sont pas du tout les mêmes et le nombre de billets émis est sans commune mesure.

Il existe deux types de billets : les billets gravés et les billets typographiés.

C'est dans les billets typographiés que nous trouvons le plus de fautés, en particulier dans la série des 10 £. Les tirages pour cette valeur ont été les plus importants, ce qui a entraîné la réalisation d’un plus grand nombre de planches, avec à chaque planche un risque d’erreurs.

Les erreurs constatées : oubli de la mention "en espèce d'Argent" (mention prévue pour garantir au porteur l’échangeabilité de son billet en espèces sonnantes et trébuchantes), utilisation d'un e minuscule au lieu d'un E majuscule dans la mention pré-citée, dans le texte normal « La Banque promet payer au Porteur à vue Dix livres Tournois », le texte fauté indique « La banque promet payer au Porteur Dix livres à vue Tournois »....

L'oubli de la mention "en espèce d'Argent" a été constaté aussi sur des billets de 100 et 1000 livres. Aucun billet de 10000 livres n’ayant été retrouvé, il aurait été intéressant de savoir si pour les premières planches la mention « En espèce d’Argent » avait aussi été omise.

Les lettres DOR suivies d'un nombre sous les billets sont les références des billets qui se trouvent dans l'ouvrage "Les billets de Law" de Gilbert DOREAU.

(Extrait de la causerie du 27 janvier 2024 rédigée par Gilbert DOREAU)

La causerie de septembre 2023 présentait les billets dessinés par Pierrette LAMBERT émis et non émis pour la France. Cette artiste-peintre a aussi dessiné des billets pour d'autres pays : les états de l'Afrique Equatoriale et du Caameroun (8 billets), les états de l'Afrique Centrale (7 billets), les états de l'Afrique de l'Ouest (10 billets), les départements d'Outre-Mer (3 billets), l'Archipel des Comores (3 billets), Madagascar (8 billets), Djibouti (4 billets) et le Maroc (1 billet).

Tous ces billets ne furent pas imprimés que par la Banque de France. Vu l’importance du nombre des billets concernés, ils sont listés, décrits en quelques mots pour le recto et ont été présentés sous fome de diaporama.

La minutie et la précision dans les détails du travail de Pierrette LAMBERT, ses talents de coloriste transparaissent dans les billets ; ce sont de véritables chefs-d’œuvre. Rappelons qu’elle est la seule femme à avoir dessiné autant de billets de banque. Après avoir pris sa retraite en 1997, elle poursuit son œuvre d’artiste-peintre.

(Extrait de la causerie 16 décembre 2023 rédigée par Monique FOUILLOUX)

Zanzibar est un pays disparu car il a fusionné avec le Tanganyka pour devenir la Tanzanie en 1964. C'est un archipel situé dans l'océan indien au nord de Madagascar et des Comores surnommé l'île aux épices. Après l'abolition de l'esclavage, en 1873, l'archipel fut placé sous protectorat britannique jusqu'à son indépendance. Sa population compte environ 900 000 habitants, sa langue est le swahili, mélange d'anglais, d'indien et d'arabe. La monnaie utilisée était le Thaler (pièce d'argent à l'effigie de Marie-Thérèse d'Autriche) et le rial omanais. La roupie de Zanzibar a été introduite en 1882 sous forme de pièces. En 1908, la roupie est remplacée par le ryal. Puis sous le protectorat anglais ce fut la création de billets de banque en roupie zanzibarite. Actuellement la monnaie est le shilling tanzanien (0,00037 euro).

Tous les billets (1, 5, 10, 20 50, 100 et 500 roupies) ont un visuel identique. Ils sont unifaces, de couleurs différentes, de format 110/180 mn et démonétisés en 1936. Les sujets principaux sont un boutre à gauche du billet et la cueillette des clous de girofle à droite.

Un tirage extrêmement faible et un climat équatorial défavorable au papier expliquent la rareté de ces billets.

(Extrait de la causerie 25 novembre 2023 rédigée par Yves JEREMIE

Pierrette LAMBERT a dessiné une cinquantaine de billets de banque pour la France et d’autres pays. Intéressons-nous à ceux concernant la France.

Née en 1928 à Orches (Vienne), de parents enseignants. Elle commence ses études à l’école des Beaux-Arts de Poitiers en 1943. En 1944, son père et son frère, résistants, sont arrêtés sous ses yeux par la Gestapo. Déportés, ils ne reviendront pas des camps. À la Libération elle reprend ses études à l’école des beaux-arts de Poitiers puis rejoint l’École de dessin et d’arts appliqués au commerce et à l’industrie et l'Ecole Estienne, à Paris. Elle se spécialise dans la technique de la miniature sur ivoire. Ses œuvres sont très diverses. Elle utilise différents supports (ivoire, cuivre, toile, parchemin, bois, laque, papier).

En 1957, lors de son exposition de miniatures et d'enluminures, elle rencontre Henri GUITARD, Directeur de la Fabrication des Billets de la BDF. Débute une longue collaboration qui va durer près de 40 ans avec l'établissement public chargé de l'émission de la monnaie. Sa première réalisation est le billet de 50 F RACINE - Type 1962. Suivront le 5 F PASTEUR - Type 1966 et le 200 F MONTESQUIEU - Type 1981. Elle poursuit son œuvre artistique personnelle et honore ses travaux de commande de la BDF, en dessinant d'autres billets mais qui ne seront pas émis. Elle propose aussi un projet pour la gamme des billets en euros. Elle dessinera également près de 1300 timbres.

Elle a été mise à l’honneur en exposant sur le site de la BDF à Paris, dans la Galerie parisienne Olympe-de-Gouges, a été nommée chevalier des Arts et des Lettres. En janvier 2020, dans le journal de TF1 de 13 h un reportage lui est dédié. Divers magazines ou journaux lui consacrent des articles. Et en 2022, son œuvre a été mise à l'honneur lors de l’exposition à l'hôtel Sully de Châtellerault.

Elle prend sa retraite en 1997. Elle est la seule femme à avoir dessiné des billets de banque.

(Extrait de la causerie 23 septembre 2023 rédigée par Monique FOUILLOUX)