La fiche pratique n° 14 de mars 2021 répertorie les 8 des 27 pays de l’Union Européenne n’ayant pas adopté l’Euro. Nous allons nous attarder, dans cette causerie, sur plus de détails de ces différents billets nationaux.

Les 6 pays hors critères économiques : la Bulgarie, la Croatie, la Hongrie, la Pologne, la Roumanie et la République Tchèque.

Un pays ayant obtenu une dérogation : le Danemark.

Un pays ayant refusé l'Euro : la Suède.

(Extrait de la causerie rédigée par Monique FOUILLOUX)

Jusqu’en 1861, le gouvernement fédéral des États-Unis ne produisait pas de papier-monnaie laissant cela à une multitude d’entreprises privées. Il faudra attendre la guerre de Sécession, pour que l’État américain soit obligé de réglementer l’émission des billets et à en émettre lui-même.

Avant cette date, il y a eu des billets émis dans les colonies anglaises souvent pour payer une campagne militaire, des billets du Congrès Continental en 1775, du Trésor en 1812, des Etats et des Cités après la fin de la guerre d'Indépendance, des billets émis par des banques en 1667, des sociétés privées en 1732.

Si l’histoire des États-Unis est courte par rapport à l’histoire des pays de l’Ancien Monde, celle de son papier-monnaie n’a rien à envier à celle des billets des pays européens.

(Extrait de la causerie rédigée Jean-Yves LEFEVRE)

A la chute de Robespierre, la commission des finances du conseil leva toutes les restrictions concernant les banques. De nombreuses banques virent alors le jour en particulier des banques d’émission. Ces banques rendirent de grands services permettant de régler ses achats avec des billets plutôt qu’avec des kilos de monnaies. Les banques BANQUE D’ÉCHANGE ou DE SOL (appelée aussi Caisse d’Échange) de ce type virent le jour, principalement dans les grandes villes industrielles et commerciales (Troyes, Nantes, Paris, Orléans, Caen etc.). La première banque des SOLS est constituée à ROUEN en juillet 1798 sous le nom de "Caisse de Dépôt".

La loi du 14 avril 1803 qui accordait à la Banque de France le privilège exclusif d’émettre des billets devait mettre fin aux banques d’échange.

(Extrait de la causerie rédigée Gilbert DOREAU)

Le Mexique contemporain est un état fédéral, d'une superficie de 3,6 fois celle de la France. C’est à Mexico, la capitale, que fut construit en 1535, le 1^er atelier de fabrication de pièces en argent. La plus célèbre était le 8 réaux (27,07gr). Cette dernière resta longtemps la monnaie de référence du commerce international. En 1925, la Banque de Mexico mit en circulation une monnaie fédérale appelée PESO.

Le billet d’UN PESO appartient à la 2ème édition de billets émis par la Banque de Mexico. Au total il y eut 224 émissions. Cette coupure fut démonétisée le 31 décembre 1992.

Le substrat du billet est en coton. Ses dimensions en mm sont 157 x 67. Il est bicolore. Le revers est rouge et l’avers est gris-noir. Les illustrations principales sont la « pierre du soleil ou calendrier aztèque, à l’avers et « l’Angel de l’Indépendance ». La pierre du 5ème soleil a été taillée dans un monolithe en basalte (andésite). Sa forme circulaire peut être comparée à un disque solaire. Ce monument daté de 1479 fut retrouvé lors de travaux en 1790 à Mexico. La partie supérieure a été gravée de glyphes. Cette pierre, est un sommaire d’observations cosmiques, astronomiques, cataclysmiques effectuées avant le XV^ème siècle, ainsi qu’un aperçu de légendes et de rites mythologiques.

(Extrait de la causerie rédigée par Jean-Pierre LABRUYERE)

L’argent est le nerf de la guerre ou de la résistance. Des parachutages de matériel, d’armes et d’argent permirent aux maquis de défendre le pays contre l’envahisseur. L'un des parachutages sur le terrain « VIRGULE », un plateau au-dessous de VABRE (TARN), fut effectué par un avion de la Royal Air Force qui venait d'Algérie et dont l’annonce avait été faite par la BBC sous le nom de code « De la chouette au merle blanc, le chargeur n’a que 20 balles ». Il livra au maquis de Vabre dont le chef Guy de ROUVILLE, alias Paul ROUX ou Pol ROUX un colis contenant 5 millions de francs en billets de 500 F La Paix. Quelques heures après ce parachutage du 8 août, l’armée allemande a attaqué le terrain VIRGULE (8 maquisards tués).

Des caches sont organisées. Ainsi 1 paquet de billets sera caché en haut d’une armoire dans la maison du jardinier de la famille de ROUVILLE. Un autre paquet, celui qui nous intéresse, sera dissimulé dans le double plafond au-dessus de la baignoire de Mme de ROUVILLE. Les Allemands se rendant plus vite que prévu et n’en ayant plus l’utilité pour le maquis, ces billets ont été retrouvés longtemps après, neufs mais… périmés, victimes de l’échange du 4 juin 1945.

C’est de cette cachette que proviennent les billets tamponnés, dans le filigrane à gauche, de l’Amicale des Maquis de VABRE,. remis aux anciens maquisards à l’occasion de leur cérémonie de retrouvailles tous les 5 ans.

(Extrait de la causerie rédigée par Yves JEREMIE)

Élisabeth, née en 1926 fait sa première allocution à la radio en 1940. En 1947, elle se marie avec le prince Philip Mountbatten, duc d’Édimbourg, et auront 4 enfants, l’aîné étant le Prince Charles. En février 1952, en voyage au Kenya, elle apprend le décès de son père, Georges VI. Elle devient donc Reine d’Angleterre, est couronnée le 2 juin 1953 (Reine du Royaume Uni de Grande-Bretagne, d’Irlande du Nord et chef du Commonwealth).

Elle a visité les 54 pays membres de l'empire britannique et du Commonwealth dont les principaux sont : le Canada, l’Australie, l’Inde. Les autres pays se répartissent en Méditerranée, en Afrique Centrale, en Amérique Centrale et du Sud, aux Antilles, dans l'océan Indien et l'Indonésie.

En Grande Bretagne tous les billets ne sont pas à l’effigie de la Reine, notamment ceux de l’Écosse, du Pays de Galles et de l’Irlande du Nord. Lorsqu'elle apparaît, c'est soit avec une tête jeune (Australie, Gibraltar), soit une tête plus âgée (Canada).

Sauf les USA avec leurs Présidents, le portrait de la Reine d’Angleterre, Élisabeth II, est certainement le plus représenté sur les billets de banque dans le monde.

(Extrait de la causerie rédigée par Hubert VEDRINE)

Il existait des hansatsu avant la période Edo. A l’origine, ils représentaient une quantité de riz possédée par le porteur du certificat ou hansatsu. Ils deviennent rapidement une monnaie. Seuls les shôguns ont droit de frapper monnaie. Ils autorisent les daimyo, seigneurs des provinces, à émettre des billets. Chaque daimyo fixe ses propres règles pour la fabrication et l’impression de ces billets. Il existe environ 275 domaines (HAN) d'où la variété des billets (SATSU).

Ils ont la forme d'un marque page, en papier plus ou moins épais style carton, sont parfois datés, peuvent dissimuler des lettres secrètes dans les dessins (=signe de sécurité), portent une représentation de personnages, d'animaux, de paysages... se lisent de haut en bas, de droite à gauche. Leur valeur est exprimée en Monme (1 monme = 3,75 g d'argent).

(Extrait de la causerie rédigée par Monique FOUILLOUX)

Parmi tous les billets émis par la BDF, certains ont connu quelque(s) histoire(s) de plus ou moins grande importance. Quelques-unes vous sont déjà familières car elles ont été évoquées lors de précédentes causeries. La liste de ces faits n’est pas exhaustive. Des exemples :

le 10 000 F EMPIRE FRANCAIS : lors de sa mise en circulation, un article de l'hebdomadaire « Carrefour » du 25/07/1950 évoque la ressemblance entre le portrait dessiné et la comédienne Annabella, star du cinéma français de l’époque, qui a joué aux côtés de Jean GABIN, tenté sa chance à Hollywood où elle rencontre et épouse Tyrone POWER

le 50 F LUC OLIVIER-MERSON, le 100 F Sully qui valut à la BDF d'être poursuivie en justice

et un pauvre 500 F PASCAL parti en fumée dans la main de Serge Gainsbourgh

(Extrait de la causerie rédigée par Monique FOUILLOUX)

L’Auvergne a donné à la France bon nombre d’hommes célèbres dont Philibert BESSON (grand oublié de l’Histoire) est né en 1898 en Haute-Loire. Il est souvent désigné comme un précurseur de l’Europe et de la monnaie l’EUROPA.

Ingénieur, officier dans la Marine marchande, puis commerçant en vin dans sa ville natale, il débute sa carrière politique chaotique. En 1939, mobilisé, il critique en uniforme le gouvernement français. Dénoncé et après un jugement du Conseil de Guerre, il est condamné à 3 ans de forteresse à RIOM où il décédera en 1941, à 43 ans.

Lors de sa députation, il entend représenter, en plus du monde paysan, la doctrine fédériste chère à son ami J. ARCHER (certainement le réel créateur de l’EUROPA en 1928). Les FÉDÉRISTES veulent des « États fédérés d’Europe », avec la France dans le rôle de pilier des nations, la suppression des frontières douanières, un désarmement des pays et la paix. Mais pour mettre en place ce programme, il faut créer une nouvelle monnaie. Ce sera l’EUROPA, monnaie universelle, gagée, non pas totalement sur l’or mais sur le fruit du travail, sur le prix de revient des produits et « ÉCHANGEABLE » dans tous les pays des « États Fédérés d’Europe ». L’EUROPA a une valeur fixe, a donc un pouvoir d’achat constant.

2 pièces de 1/10 d'EUROPA et 2 billets de 1/4 et 1 Europa sont connus à quelques exemplaires : 1/4 d'EUROPA, 1 EUROPA

(Extrait de la causerie rédigée par Yves JEREMIE)