Le 9 février 1944, des camions de la Banque de France transportent 700 sacs contenant des billets neufs (1000 F Déméter et 20 F Pêcheur) en gare de Clermont-Ferrand. C'est l'hiver, il fait nuit. Une camionnette et une traction avant pénètrent dans la gare. Les hommes sont armés, prennent les convoyeurs en otage et en à peine 10 mn dérobent 40 sacs de 1000 F Déméter et 3 sacs de 20 F Pêcheur, soit plus de 1 milliard de francs. 750 millions parviendront à la Résistance mais restent plus de 250 millions de francs dans la nature. Ces billets neufs dérobés avant leur émission devraient être non remboursables, pourtant certains porteurs de bonne foi seront remboursés. Après ce hold-up, la Banque de France stoppera la fabrication du 1000 F Déméter et l'émission du 1000 F Commerce et Industrie reprendra mais lui aussi sera victime d'un hold-up en 1944. Ces années étaient des périodes troubles de notre Histoire ; beaucoup d'autres événements pertuberont la circulation des billets de la Banque de France.

(Extrait de la causerie rédigée par Yves JEREMIE)

En 1789, la transmutation se met en ébullition. Les pièces d'or et d'argent disparaissent, la petite monnaie se cache dès les premiers changements politiques, les piécettes de bronze servent à la fabrication des canons. Face à cette situation, des dispositions furent prises pour frapper monnaie mais trop lentes à mettre en oeuvre. Les assignats ont une valeur faciale trop importante. Dès lors, les 83 départements et leurs districts émirent des billets patriotiques, des "bons pour" ou des "billets de confiance". Le Puy-de-Dôme fait de même aves ses 8 districts. Pour le district de Riom, les 4 communes émettrices de billets sont Aigueperse, Pontgibaud, Riom et Volvic. Dès le mois de février 1792, Riom émet des billets de confiance de 2, 3, 5 10 et 20 sous. Des faux circuleront. Fin 1792, les billets devront être détruits par le feu.

(Extrait de la causerie rédigée par Serge DE DEA)

Les billets émis par la Banque de France, des Francs à l'Euro, en passant par le Nouveau Franc en 1960, ont une valeur faciale étudiée en fonction du contexte socio-éonomique du moment. Le papier-monnaie, moyen d'échange, est le reflet des évolutions politiques et des mentalités. Plusieurs étapes, de 1800 à nos jours, sont relevées dans cette évolution des valeurs faciales. La Banque de France a donc émis, à chaque étape, de nouvelles coupures pour répondre aux différents besoins.

(Extrait de la causerie rédigée par Monique FOUILLOUX)

La ville de Rennes est occupée à partir du 18 juin 1940 par l'armée allemande. Le Trésorier-Payeur Général de l'Ille-et-Vilaine, en raison de la fermeture des succursales de la Banque de France dans le département et donc de ses conséquences sur le ravitaillement en fonds, informe la population de la création d'une monnaie locale qui a les mêmes prérogatives que les billets de la Banque de France. La série comporte 6 billets. Cette émission d'urgence comme toutes celles de l'époque, à l'initiative de responsables courageux, ne connaîtra qu'une brève existence.

(Extrait de la causerie rédigée par Yann Noël HENON)

Lorsque éclata la révolution de 1789, l'or, l'argent quittèrent le royaume ou se terrèrent ; les monnaies de cuivre devinrent insuffisantes. Des monnaies en métal de cloche ont été frappées. Et le papier-monnaie apparut comme un mal nécessaire pour satisfaire les besoins du commerce sous forme d'assignats et sous forme de billets patriotiques ou de confiance. La Caisse Patriotique de Paris a été créée en 1791 et des caisses semblables dans plusieurs grandes villes vont émettre ds billets de 5, 10 20 et 25 livres, remboursales en assignats. Trois millions de livres seront déposés dans un dépôt public en garantie des billets émis. Un billet de 1000 livres a été émis par la Caisse d'Escompte mais pourquoi émettre de tels billets puisqu'il existait des assignats de grosse valeur. Une vingtaine de billets de 1000 livres a été recensée à ce jour dont un seul numéroté et signé. Ce billet a-t-il été réellement mis en circulation ?

(Extrait de la causerie rédigée par Gilbert Doreau)

L'Ile Maurice, située dans l'océan Indien, est proclamée République depuis 1992 et reste membre du Commonwealth. Sa banque centrale, fondée en 1967 sur le modèle de la Banque d'Angleterre, est chargée de l'émission des billets et des pièces. Actuellement, 7 types de billets sont mis en circulation et leur valeur est en "rupees". Sur 4 de ces billets, le volatile, le "Dodo", aujourd'hui disparu, figure en filigrane et sur les 3 autres billets sa tête est dessinée dans une fenêtre plastique.

(Extrait de la causerie rédigée par Hubert VEDRINE)

Une monnaie fondante est une monnaie qui perd régulièrement de sa valeur afin d'en améliorer sa rotation. Diverses expériences ont été menées. Son fonctionnement obéit à des règles. C'est une monnaie qui a des origines chinoises. Certaines communes françaises développent ce genre de billets.

(Extrait de la causerie rédigée par Jacques DUTANG)

La France, après la première guerre mondiale et la signature du traité de Versailles, a reçu, à titre de dédommagement le mandat d'administrer le domaine de la Sarre, territoire essentiellement composé de mines de charbon. En 1919, 2 billets seront imprimés avec des caractéristiques particulières. Le total de ces impressions sera d'environ 3 millions pour le 50 cts et près de 6 millions pour le 1 F, soit près de 9 millions de billets. Ils seront remplacés par le Mark en 1921. L'étude porte sur les types, le pointage, la répartition par lettres, les estimations en nombre de ces billets.

(Extrait de la causerie rédigée par Yann-Noël HENON)