Un immeuble : l'hôtel Royal devenu propriété de la Banque de France. Un sculpteur : Augustin PAJOU (1730-1809) qui a décoré cet hôtel. Un projet de billet Banque de France sur ce célèbre sculpteur. Ce billet d'une valeur faciale de 100 F aurait été destiné à remplacer le 100 F Delacroix. Le projet a été abandonné mais a été utilisé pour la poursuite des travaux du système de transfert numérique et a servi de modèle pour la formation des graveurs de la fabrication des billets de la Banque de France.
(Extrait de la causerie rédigée par Yves JEREMIE)
Ce billet, sur le thème de l’Empire français (dénommé aussi Union Française), étudié par Clément SERVEAU dès 1939, créé sous l’occupation allemande le 5 mars 1942, émis jusqu’au 17 juillet 1947, mais a circulé du 5 juin 1945 au 30 janvier 1948. Il a donc eu une durée de vie éphémère. Il a été retiré de la circulation afin de combattre le marché noir, véritable fléau social et économique. Le 25 janvier 1948, le dollar augmente de 80 % et le matin du 29 janvier 1948, les Français furent tout étonnés d’entendre la nouvelle du jour : « le 5000 F dit Union Française » n’avait plus cours, billet qui représentait pour eux une somme considérable. Le Ministre des Finances, René MAYER, fit adopter par la chambre des députés un arrêté du 31 janvier précisant les modalités de dépôts : délai bref et nombre de billets échangés limité.
Recto
Verso
(Extrait de la causerie rédigée par Hubert VEDRINE)
Lors d’une précédente causerie, nous avons parcouru l’hexagone à travers les billets de la Banque de France du XXème siècle. Aujourd’hui, notre périple va nous emmener en Ile de France, dans les Yvelines et Paris, qui ont largement inspiré les peintres de ces billets.
De très nombreux monuments existant ou ayant existé sont représentés sur ces billets comme : le château de Versailles, l'Abbaye de Port Royal des Champs (bâtiment rasé au 17ème siècle), la Tour Eiffel, le Panthéon, l'Arc de Triomphe, etc...... Géographie et histoire malheureusement absentes sur les billets Euro.
50 F Racine - Recto
(Abbaye de Port Royal des Champs)
Série des 10000 F Bonaparte - Recto
(Arc de Triomphe)
(Extrait de la causerie rédigée par Monique FOUILLOUX)
Après la fin de la Première Guerre Mondiale, la France et la Belgique ont hâte de mettre les Accords de Versailles en application. Mais devant l’incapacité de l’Allemagne à rembourser les dommages de guerre, les deux pays décident arbitrairement d’occuper la Rhénanie. Début 1923, la Régie des Chemins de Fer des Territoires Occupés (R.C.F.T.O) est mise en place, en priorité pour remettre en état le réseau ferré allemand, et exploiter rapidement les ressources minières du territoire rhénan. Pour enrayer l’instabilité chronique du Mark, faciliter les paiements dans la vie quotidienne du territoire, la Régie met en place un système monétaire original : « ...des bons gagés sur la marchandise-transport qu’elle produit pour les voyageurs et marchandises. Contre remise de ces bons, les détenteurs pouvaient recevoir aux guichets de la Régie leur équivalence en transport... 65 millions de francs de bons de valeurs diverses ont été émis (100 frs., 50, 20, 10, 5, 1, 0.50, 0.25, 0.10 et 0.05). Cette nouvelle monnaie rencontra un plein succès parmi les populations... »
Ces billets ne circulent qu’une seule année, du 1er novembre 1923 au 15 décembre 1924.
Suit un pointage de ces différentes bons.
(Extrait de la causerie rédigée par Yann-Noël HENON)
Baptisés improprement « Bons commerciaux », les billets des Unions économiques ne sont pas des bonifications accordées lors d’un achat, ni des « billets de nécessité », n’ayant pas été émis pour pallier un manque de numéraire. En 1885 apparut la vente par abonnement. Des « maisons de Commerce » s’ouvrirent un peu partout. A la fin du XIXème siècle et au début du XXème apparurent les maisons à succursales disposant de moyens financiers énormes (Au Bon Marché, Manufrance, la Samaritaine...)
Pour lutter contre cette tendance furent créées les Unions Economiques. Ce sont des organismes financiers (société par actions) qui démarchent la clientèle, lui accordent des crédits et en recouvrent le remboursement mais sans aucun intérêt. Avec les billets délivrés, on peut se rendre chez n’importe quel commerçant affilié à l’Union. la Fédération des Unions Economiques et des Sociétés similaires fut officiellement constituée au Congrès de Clermont-Ferrand en 1907. Peu d'unions économiques passèrent le cap du Nouveau Franc.
Union Economique Roannaise
Fédération des Unions Economiques
(Extrait de la causerie rédigée par Jacques DUTANG qui a offert à chaque membre du Club un billet de l'union économique de Montpellier)
Sur nos anciens billets de la Banque de France ont été représentés des personnages historiques, allégoriques, mais avec en toile de fond des évocations de lieux, de monuments qui font ou ont fait le patrimoine de la France. Le voyage longera le littoral puis parcourera l'intérieur des terres (causerie présentée avec vidéoprojecteur).
Concarneau et sa Ville Close
au recto du 20 F Pêcheur
Avignon et son célèbre pont
au verso du 10000 F Génie Français
(Extrait de la causerie rédigée par Monique FOUILLOUX)
La Première Guerre Mondiale a bouleversé une grande partie du globe avec des déclarations de guerre en cascade.
En plus des riverains de la France très impliqués, la guerre fit rage dans la poudrière des Balkans. Mais le pays qui nous intéresse est l'Albanie. Elle n'est pas entrée en guerre mais en a subi les conséquences. L'armée française, les Poilus d'Orient, a perdu et a enterré 640 hommes (un cimetière leur est dédié). A partir de 1917, la république de Koritza imprime ses propres billets en francs albanais sur lesquels le graphisme est dû au soldat DAVIER, élève du célèbre graveur ROTY, auteur de la Semeuse.
Texte en français
Texte en albanais
(Extrait de la causerie rédigée par Yves JEREMIE)
En 1940, le conseil municipal de Saint-Omer, ville occupée par les allemands, décide en urgence une émission de bons municipaux composés de 50 000 billets de 100 F et 100 000 billets de 50 F. Apparemment le billet de 50 F n'a pas été imprimé. Celui de 100 F l'a été, à 50 000 exemplaires, et en 2 séries "A" et "B". Que s'est-il passé pour que ces coupures n'aient pas été mises en circulation ?
Série"A"
Série"B"
(Extrait de la causerie rédigée par Yann-Noël HENON)