A la mort de Louis XIV la France était très endettée : 2,8 à 3 milliards de livres. Une grosse partie de cette dette existait sous forme de billets de toutes sortes, pas seulement les billets de Monnoye. Différentes décisions furent prises pour remettre de l’ordre dans les finances du pays. Le régent décida d’une opération de visa en fait un contrôle fiscal en particulier réservé au papier monnaie. Après cette opération, c'est le remboursement de toutes les sortes de papiers monnaies en circulation par un seul type de billet le BILLET de l’ESTAT. Tous les billets qui ont été faits pour le service de l’État jusqu’au 1er septembre 1715 doivent être rapportés sous un mois à compter du 20 décembre.
Ces billets sur papier Vergé filigrané de 316 x 216 mm, avec numéro du registre, numéro du billet, monogramme
Filigrane (Art graphique Musée Carnavalet)
Billet de 300 £ Registre 2
(Extrait de la causerie rédigée par Gilbert DOREAU)
Ces 2 billets canadiens sont fabriqués en polymère avec une impression numérique, des encres permettant l’impression en relief et l’irisation sous certaines conditions. Des dispositifs à optiques variables et des repères visibles sous UV rendent difficile la contrefaçon.
Un billet commémoratif de 10 dollars célèbre les 150 ans de la Confédération. Il rend hommage à quatre canadiens, témoigne de la culture artistique et vestimentaire, révèle la diversité des paysages selon les provinces et territoires. Il a été mis en circulation le 1er juin 2017. Par le passé, 3 autres billets commémoratifs ont été créés : en 1935, un billet de 25 dollars pour le 25ème anniversaire du couronnement de George V, en 1967 un billet de 1 dollar pour le 100èmeanniversaire de la confédération canadienne et en 2015, un nouveau billet de 20 dollars pour souligner le plus long règne d’Élizabeth II.
Un premier billet de 10 dollars, orienté à la verticale, destiné à la circulation ordinaire (19 novembre 2018). Il rend hommage à une canadienne très méritante Madame VIOLA DESMOND (1914-1965) fut une femme d’affaires, courageuse, digne et déterminée à défendre les droits et libertés des femmes, dans la première moitié du XXème siècle en Nouvelle-Écosse.
Billet commémoratif des 150 ans
Billet orienté à la verticale
(Extrait de la causerie rédigée par Jean-Pierre LABRUYERE)
Quand le papier-monnaie se mêle de politique
Après la défaite du Danemark lors de la guerre des Duchés en 1864 et celle de l’empire austro-hongrois en 1866, les duchés de Schleswig, Holstein et Lauenbourg reviennent à la Prusse. Suite à la défaite de l’Allemagne en 1918, le gouvernement danois demanda à ce que soit réalisé un plébiscite afin que la population du Schleswig décida de son appartenance soit à l’Allemagne soit au Danemark. Trois zones furent délimitées dans le Schleswig selon que la population paraissait plus favorable à un rattachement au Danemark ou à l’Allemagne. Le 10 février 1920, les habitants de la zone I (la plus proche du Danemark) votèrent puis le 14 mars 1920 ce furent ceux de la zone II. Ceux de la zone III n’eurent pas à voter – à la demande des Danois - car considérés comme ethniquement allemands. A l’issue de ces votes, la zone I fut rattachée au Danemark. Le papier-monnaie peut faire passer des messages.
Tinglev 01/04/1920 Délimitation entre les deux zones
Dybbøl 18/04/1920 : rattachement au Danemark
Flensburg 14/03/1921 Commémoration du maintien dans l’Allemagne
(Extrait de la causerie rédigée par Jean-Yves LEFEVRE)
Dès le début du 20ème siècle, à bord des navires français, comme par exemple, le croiseur-cuirassé JULES FERRY, le porte-hélicoptère JEANNE D’ARC, les billets de banque étaient remplacés par des coupures spécifiques à chaque unité.
L’usage de ces billets a perduré sur les bateaux de croisière. Une série de 3 billets de la Compagnie Générale Transatlantique est connue.
(Extrait de la causerie rédigée par Jacques DUTANG)
Appelée également Croix d'Anjou, Croix d'Anjou-Lorraine ou Croix de Jérusalem, elle est faite d'une double traverse à deux branches parallèles inégales. L'origine de cet emblème est donc très ancienne et son histoire explique sa présence sur certains billets de banque de pays d'Europe centrale : Hongrie, Lituanie, Slovaquie, Tchécoslovaquie. Bien plus tard, en 1914, elle fut le symbole de la Lorraine française. Certains objets fabriqués par des Poilus dans les tranchées, en sont un témoignage. Et le 1er juillet 1940 elle fut l'emblème de la France Libre et de la Résistance par le Général de Gaulle, appelé alors Croix de la Libération.
Surcharge sur les billets Banque de l’Indochine pour les territoires d’Outre-Mer
(Extrait de la causerie rédigée par Jean-Claude AUSSERT)
En 1940, la France est désarmée, divisée en deux parties par une ligne de démarcation. Le pays, complètement exsangue, est à l’arrêt. Devant l’urgence de pénurie monétaire, plusieurs villes décident de procéder à des « émissions de nécessité à circulation locale » avec l’accord de l’occupant ou pas. Au total, 34 émissions de nécessité sont recensées ; l’inventaire commencé en 2013 comptabilise actuellement 4502 billets. La période d’émission globale est extrêmement courte entre mai et juillet 1940. Alors, billets rares ou pas ?
Il ne faut pas perdre de vue que tous ces Billets d'Urgence (BU) ont été émis à une période confuse de notre Histoire.
Une étude très détaillée fait l'objet de l'ouvrage "Les billets d'urgence de 1940" rédigé par Yann-Noël HENON, paru fin novembre 2018, voir dans la rubrique Activités, Ouvrages.
BU d'Angers : 3 exemplaires connus
BU de Vesoul-Gray-Lure : 11 exemplaires connus
BU de Nantes : 2 exemplaires connus
(Extrait de la causerie rédigée par Yann-Noël HENON)
Dans les années 1860, en France, c’est la période du second Empire. Le Mexique, fortement endetté, connaît de nombreux coups d’état, une guerre civile.
Profitant de la guerre de Sécession en 1861, Napoléon III décide d’une expédition militaire vers le Mexique, voulant y construire une nation industrialisée alliée à la France et qui rivaliserait avec les Etats-Unis.
En 1863, l’archiduc Maximilien de Habsbourg sera couronné à Mexico. Napoléon III, voulant peut-être alors imposer son propre système monétaire au Mexique fait imprimer par la Banque de France 4 ou 5 billets « Banco de Mexico » de 5 (?), 10, 20, 100 et 200 pesos du type 1866.
Il s’agit d’une émission peu connue, très rare, faisant partie intégrante de l’histoire monétaire de la BDF.
Reproduction du billet paru dans live-auction CGB octobre 2017
Recto du 200 pesos
Verso du 200 pesos
(Extrait de la causerie rédigée par Monique FOUILLOUX)
Fin du 19ème siècle, la Banque de France conçut et mit en circulation les billets de la série dite BLEU ET ROSE (50, 100, 500 et 1000F), elle les pensait inimitables. C'est le début de la photographie. La fabrication des billets avec les 2 passages Bleu et Rose devaient les rendre peu « impressionnables » sur la pellicule photo, donc infalsifiables. Un savant chimiste, M. SCHLUMBERGER montrera à la BDF qu'il existe un moyen photographique de reproduire les différents dessins des billets avec leurs couleurs et leurs teintes, qu'il peut reconstituer la plaque bleue et la plaque rose. Il était sur la voie de découvrir un procédé de fabrication de billets multicolores dont la reproduction présenterait de grandes difficultés. Mais plainte fut déposée car toute reproduction de billets est punie par la loi.
Planche de la couleur Rose
Planche de la couleur Bleue
(Extrait de la causerie rédigée par Yves JEREMIE)